Qu'est ce que le Gyaru (old & next generation)

On dit “Gyaru” ou “Gals”. Ces appellations viennent des transcriptions des mots “Gal” et “Girl” anglais en katakana (le syllabaire japonais qui permet la traduction des mots d’origine étrangère).
Une Gal anglaise, c’est tout simplement une mauvaise prononciation du mot girl.

L’idée d’utiliser ces termes provient d’une collection de Jeans des année 70 s’appelant “Gals” lancée par la marque américaine Wrangler dont le slogan était “I can’t live without men”…
C’est une collection qui visait les adolescentes à la pointe de la mode jusqu’aux jeunes filles d’une petite 20aine. Celles qui voulaient se libérer des codes vestimentaires stricts du Japon en l’occurrence.
Cette image a culminé jusque dans les années 80 puis a vite décliné.

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Le terme de Gals associé à la collection de Jeans dérive vers une vision plus négative de ces jeunes femmes : des étrangères au travail et au mariage (le drame au Japon).

Jusque dans les années 2000, c’est LE style phare des adolescentes de Shibuya, adeptes des “Street Style”. Les Gals sont des “glams-girl” qui ne rentrent pas dans les idéaux traditionnels de la femme japonaise. Elles portent des perruques, des faux cils, des faux ongles et des vêtements aguicheurs dans le but de ressembler aux occidentales. Elles sont réputées pour être des filles faciles jouant avec les pauvres petits coeurs masculins.

L’une des premières “super star” japonaise a s’y coller est la chanteuse Namie Amuro. (bon elle s’y met qu’en 95, au début de sa carrière, quand le genre est lancé par des street-girl bien plus audacieuses!) Elle s’intéresse à la culture américaine R’n'B. En 1997 pour sa vidéo “How to be a girl“, Namie se transforme en véritable américaine métisse, avec une peau bronzée, des cheveux bouclés, du sur-maquillage et la tenue sexy qui va avec.
Sans le savoir, elle encourage les première Kogals (de “kakkou” apparence, style) et Ganguro (de “gan” peau et “kuro” noir) a voir la lumière du jour! Même si a la base elles pouvaient être de gentilles petites filles, leur train de vie devient dramatique.

Certaines deviennent très extrêmes, comme les Yamamba (à savoir, sorcière de la montagne, dans le folklore japonais), souvent perçues comme des filles “sales”.

Mais heureusement, dans tout ce lot de petites dévergondées, il y avait des filles avec un bout de cervelle! (faut dire ce qu’il est, y a des choses pas montrable en public!). Les Tsuyome gyaru par exemple, gardent l’esprit très bronzé Yamamba en étant davantage sexy-attirante que sexy-effrayante! Les Shiro Gyaru (“shiro” blanc), quand à elles, préservent leur magnifique peau pâle.

Il y en aurait d’autres à nommer, mais passons, c’est déjà assez bien fourni comme ça!

En 2000, le style s’essouffle, les Kogals et autres ont grandi, certaines en finissent là, d’autres y apporte de la maturité!

Le style Gyaru s’essouffle donc depuis les premières années 2000.
Certaines s’arrêtent, deviennent des “moldues” comme ont dit, entrent dans la vie active et dans une vie familiale saine.
D’autres par ailleurs ont choisi de continuer sur des voies proches physiquement, mais en plus soft!

Elles continuent à vivre le Gyaru en apportant la maturité nécessaire, elles sont les Onee-Gyaru (en référence à “onee-chan” grande soeur).
Les Onee Gyaru sont des femme proches de la trentaines, elles travaillent, ont une vie “normale”. Bien que le terme de Gyaru soit utilisé pour des jeunes filles jusqu’à 25 ans environs, il reste pour la simple raison que les stars pionnières comme Namie Amuro ou Ayumi Hamasaki ont dépassé ces âges!
Puisque ces femmes (désormais) sont actives, elles ont une situation correcte, leur train de vie permet des virées dans les quartiers chic où se vendent des pièces de créateurs français ou italiens.
Finalement, il n’y a plus que la coiffure Gyaru qui reste!

En parallèle à cela, certaines gyaru deviennent des bangyaru. Rien à voir avec la mentalité J-Pop, celles ci sont des fan du Visual Kei (sorte de mini metalleux pop à minette) et arborent un style Fashion, à la Shibuya 109 (THE boutique fashion de Shibyua!)